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L'INSTRUMENT

SON HISTOIRE

Buffet : classé le 02/03/1903

Partie instrumentale : classée le 08/11/1972

L’église Saint-Hilaire de Pesmes possède déjà un orgue à la fin du XVIIᵉ siècle. De celui-ci, nous savons seulement qu’il est réparé en 1699 et que le 6 juin de cette même année, frère Claude-Jacques, ermite, s’est proposé pour le jouer.

 

Le 22 février 1725, le magistrat de Pesmes passe un marché avec le facteur d’orgues Guillaume Mourez d’Auxonne, pour la construction d’un instrument neuf. Mourez réutilise certains éléments du XVIIe siècle : la montre de 4’ en étain est complétée dans le grave par 12 tuyaux en fer blanc et l’ancien clavier (en sapin) à octave courte est ravalé (augmenté) pour lui donner l’étendue de 48 notes. Au devis, l’orgue devait coûter 916 livres et avant la fin des travaux (le 9 mai 1727), il est décidé d’ajouter une trompette pour le prix de 120 livres. Mourez fournit le dessin du buffet construit, en chêne, par le menuisier auxonnais Claude-Joseph Morel, moyennant 220 livres. Ce buffet est en forme de lyre, à trois tourelles (deux grandes et une petite) encadrant deux plates-faces. On peut y lire l’inscription « Laudate Dominum in chordis et organo 1727 ». Aucun document ne vient attester que les travaux ont bien été réceptionnés et apparemment, Guillaume Mourez n’aurait touché que 700 livres sur les 1076 qui lui étaient finalement dues.

 

Une réparation est signalée, en 1772, par l’abbé Baudran.

En 1847, quelques travaux sont réalisés par Jean-François Tourey, facteur d’orgues à Besançon, pour 428 francs. Devons-nous lui attribuer l’installation du pédalier et de ses jeux de 8’ (flûte et trompette) ?

Ensuite, le 27 juillet 1891, le conseil de fabrique délibère que «…l’orgue est dans un état de dégradation assez grave pour l’empêcher de produire des sons de diverses notes des douze registres dont il se compose… » et accepte le devis de Jean-Baptiste Ghys, facteur d’orgues à Dijon, pour 220 francs.

En 1934, Jules Bossier de Dijon modifie profondément l’instrument et supprime la fourniture, la cymbale, la tierce, le cornet du clavier et retire la trompette de pédale pour installer un salicional, une voix céleste et une montre de 8 pieds. Il remplace le clavier par un nouveau de 54 notes modifiant ainsi la mécanique.

En 1963, Pierre Marie Guéritey et Louis Jacques retrouvent, dans les combles de l’église, le clavier originel et d’autres éléments anciens.

Dès septembre 1978, Jean Deloye d’Audelange est chargé de restaurer l’orgue : il le remet dans son état d’origine et restitue, en copie, la tuyauterie manquante. L’instrument est inauguré, en 1982, par le musicien Michel Chapuis.

 

Fin 2018-début 2019, les facteurs Marie Réveillac-Londe et Denis Londe, de Frasne-les-Meulières (Jura), effectuent un relevage. Ce dernier a principalement consisté à dépoussiérer l’instrument, à colmater certaines fuites au niveau des soufflets et de l’enchapage et à reprendre quelques défauts d’harmonie et d’accord apparus, depuis la restauration de 1978.

Aussi, le fait d’avoir revu l’étanchéité du système a fait ressortir un défaut d’alimentation qu’il a fallu corriger. Les soupapes des anti-retours des soufflets cunéiformes ont donc été allégées, leur poids provoquant un tremblement doux, mais systématique, à chaque attaque de note. Le couple Londe est désormais chargé de l’entretien de l’instrument.

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